Il s’est ouvert ce jeudi, 20 février 2020 à l’hôtel RAN de  Ouagadougou,  un forum sous régional  sur l’employabilité des jeunes sortants des Écoles Franco-arabes  (EFA). Placé sous la présidence du Pr Stanislas Ouaro, ministre de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues nationales du Burkina Faso,  ce forum a pour objectif de favoriser un partage d’expérience entre le Burkina,  le Mali, le Niger et le Sénégal en vue de l’insertion professionnelle des jeunes sortants des EFA.

Organisé par le ministère de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales du Burkina à travers le Projet d’Appui à la modernisation de l’enseignement Franco-arabe  (PREFA), financé par le Fonds Fiduciaire d’Urgence  de l’Union Européenne (FFUE), le forum réunit des représentants des ministères et institutions, les Partenaires techniques et financiers,  des représentants des associations islamiques, des structures déconcentrées et des encadreurs pédagogiques. Deux jours durant, les participants seront entretenus par un panel d’experts sur l’expérience et l’état des lieux de l’enseignement Franco-arabe des quatre pays concernés.

Ce rendez-vous de Ouagadougou a été salué à sa juste valeur par le président du présidium de la Fédération des associations islamiques du Burkina  (FAIB), relevant que malgré des tares telles que  l’indisponibilité du personnel enseignant bilingue franco-arabe,  l’existence d’écoles Franco-arabes non reconnues,  le manque de débouchés professionnels, l’enseignement Franco-arabe réformé, reste un cadre de promotion du vivre ensemble,  permettant de préserver nos pays de certaines formes d’éducation religieuse non maîtrisée par l’Etat qui peuvent être porteuses de préjudices pour la société.

Fort de près de 2 500 écoles Franco-arabes et de plus de 400 établissements post-primaires Franco-arabes,  le Burkina par la voix du Pr Stanislas Ouaro a tiré sur la sonnette d’alarme au sujet de l’inadéquation entre les profils des sortants des EFA et  l’offre d’emploi public créant un sentiment de marginalisation chez ces diplômés. Il a souligné les efforts faits dans la réforme de l’enseignement Franco-arabe au Burkina pour aplanir ces inégalités et appelé les participants à mutualiser et capitaliser les expériences respectives sur les formations certifiantes,  diplômantes en rapport avec l’insertion socio-professionnelle des jeunes sortants des structures de formation.

La réforme du sous-système franco-arabe au Burkina est une réalité grâce aux partenaires tels que L’Union Européenne et la Banque Islamique de Développement auxquels le ministre a traduit sa reconnaissance avant d’insister sur le risque pour les diplômés sans emplois,  dans l’extrême pauvreté, d’être  exposés à des options compromettantes et sans avenir dans un contexte d’insécurité.

DCPM/MENAPLN